Chat noir
En ce début d’après-midi estival, seul un chat noir longe les façades brûlées par un soleil ardent et cru.
Au détour d’un volet entrebâillé, une odeur de cuisine, au parfum de pistou, lui caresse les narines.
Il ne s’attarde pas,
passe au pied du magasin d’alimentation générale,
trottine d’un pas résigné
et traverse rapidement la petite place aux bancs de pierre.
Il s’arrête un instant,
alerté par un bruit de vaisselle que l’on pose sur l’évier en émail blanc.
Subrepticement, il se faufile, au 17, par une porte entrouverte.
Dans la torpeur provençale, les ruelles du quartier, loin des turpitudes touristiques, sont envahies par la sieste.